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6 juin 2007
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17:47
Oswaldo Paya Sardiñas,ABC,MADRIDDE LA HAVANA
Plusiers détenus de kilo 8,une prison dantesque située dans la province de Camagüey,sont en grève de faime depuis le 5 mars.Parmi eux,citons Juan Carlos Herrera Acosta et José Daniel Ferrer,prisonniers du "Printemps cubain"(le 18 e mars 2003,90 opposants dont 27 journalistes sont encore en prison).
Le "printemps de 2003"a eu lieu quelques jours après l'invasion de l'Irak par les Etats Unis et leurs alliès.Profitant de la fumée des premiers combats qui aveuglait la communauté internationale,les forces de sécurité cubaines s'en sont prises à des familles sans défense,ont violé leurs domiciles,agressant notamment des femmes,des enfants et des personnes âgées.Les procés et les condamnations sommaires n'ont pas tardé à suivre,avec pour cartains des peines allant jusqu' à vingt-huit ans d'emprisonnement.
les détenus du "printemps cubain"ont été emprisonnés dans des établissements pénitentaires éparpillés de Pinar del Rio à l'ouest,à l'autre extrémité du pays,une prison de Guantànamo,à l'autre extrémité du pays,une connue pour ses traitements inhumains.Je ne fais pas là référence aux prisoniers de diverses nationalités enfermés depuis de mois,sans jugement ,par les Etats Unis sur la base navale de Guantànamo,un fait selon moi inique et qui a scandalisé à juste titre l'opinion internationale.
Je veux plutôt parler e l'autre Guantànamo,le scandale qui précisément n'a scandalisé personne.
Cet autre Guantànamo est répartì en de nombreaux établisements de la province de Guantànamo et an peu partout à Cuba,y compris sur l'île des Pins.Toutes ces prisons se distinguent par une alimentation de type concentrationnaire,le manque d'eau,une hygiène éplorable et la surpopulation ,ainsi que des conditions et des traitements inhumains infligés aux détenus.La santé de la plupart des prisonniers politiques cubaines-et pas seulement ceux du printemps cubain-s'est détériorée,et beacoup en subiront les consécuences jusqu'à la fin de leur vie.Certains activistes non violents,comme Francisco Chaviano,sont derrière les barreaux depuis plus de dix ans.
Les personnes arrêtées lors du printems cubain viennent d'etamer leur cinquième année d'emprisonnement arbitraire.Peu importe qu'ils aient été condamnés à l'issue de procés puisque ceux-ci étaient injustes et mesongers,et pour la plupart en vertu de lois illégalement appliquées.Il suffit de lire les minutes de ces jugements sommaires pour comprenre que les raisons qui leur ont valu d'être inculpés n'ont rien à voir avec les accusations officielles.
On a malheureusement de plus en plus tendance à parler des mouvais traitements réservés à ces prisonniers sans rien dire de la cause de leur emprisonnement,comme s'ils étaient victimes de la malchance et non d'un régime qui use injustement e la force.La communauté internationale doit savoir qu'ils ont été arrêtés pour avoir défendu les droits de l'homme par des moyens pacifiques.Nombre d'entre eux étaient des journalistes indépendants qui ont exprimé leurs opinions et leurs critiques dans la plus grande transparence.D'autres ont pris part à des projets en faveur des Droits Humains et syndicaux.D'autre encore ont participé à des organisations qui réclamaient des changements pacifiques et démocratiques.La majorité des prisonniers du printemps cubain étaient et restent encore les organisateurs du projet Varela,une pétition de citoyens pour le changement -légale,en vertu de l'article 88G de la Constitution cubaine,qui permet aux électeurs (s'ils sont plus de 10.000 signataires ) de soumettre un texte à l'Assemblée nationale et de demander la tenue d'un référendum.(Oswaldo Varela a remis au Parlement cubain en 2002,puis en 2003,une pétition signée par 14348 perssones dont le gouvernement n'a pas tenu compte).
Je ne défends pas un projet particulier.Je défends les droits des citoyens et l'aspiration légitime du peuple cubain à trouver une solution pacifique.C'est pour cette raison que la campagne se poursuit -et également parce que nos frères emprisonnés qui ont lancé la campagne continuent de la soutenir.On a dit beaucoup de choses sur le printemps cubain,mais cet article est écrit non pas pour le commémorer mais au contraire pour le dénoncer.car il ne s'agit pas de parler de l'injustice d'il y a quatre ans mais bien de l'injustice qui dure depuis quatre ans dans l'autre Guantànamo,celui qui n'est pas encore devenu un scandale.
Voir son site<oswaldopaya.org
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