Un gragile accord de cessez-le feu entre les groupes armés palestiniens a finalment été obtenu in extremis,hier soir,à l'issue d'une journée sanglante.Un peu plus tôt dans la soirée,l'annonce faite par un porte-parole du Fatah de Mahmoud Abbas de la mort d'un colonel,membre de l'organisation,enlevé et tué par des activistes du Hamas,faisait pourtant craindre le pire.Toute le journée en effet,les rues désertées de Gaza s'étaient muées en véritable champ de bataille.La ville,que l'on decrivait comme au bord de l'explosion depuis des mois,semblait bel et bien avoir basculé.
Depuis l'annonce,samedi,du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas d'organiser des élections législatives et présidentielle anticipées,rien ne va plus entre Hamas du Premier Ministre Ismaïl Hniyeh et le Fatah.Des combats trés durs ont opposé hier les deux partis,faisant deux morts et treize blesés dont Didier François,le correspondant de Libération.Des tirs d'obus ont aussi visé la Présidence à plusieurs reprises.depuis mars dernier,Gaza vit un climat d'extrême tension.L'arrivée au pouvoir du parti islamiste a entraîné la suspension des aides internationales et provoqué une crise économique sans précédent.Mahmoud Abbas,qui s'est engagé à former un gouvernement d'union nationale pour résoudre la crise,s'oppose depuis de mois au Hamas qui refuse de quitter le pouvoir.Ce dernier a taxé l'annonce d'élections anticipées de "coup d'Etat"et d'"appel à la guerre civile".
Armelle le Goff,
avec Rajja Abou Dagga à Gaza.